HENRI FOUCAULT • LE CORPS, INFINIMENT

EXPOSITION DU 4 AVRIL AU 18 MAI 2019
VERNISSAGE : JEUDI 4 AVRIL 2019, DE 18H À 21H

Henri Foucault montre toute l’étendue de son art dans une exposition très personnelle, pour la première fois à la Galerie Thierry Bigaignon.

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S’il s’agit là de la première exposition d’Henri Foucault à la Galerie Thierry Bigaignon, la renommée de l’artiste l’aura pourtant précédé. L’occasion de découvrir ou redécouvrir un travail et un univers si singuliers, celui d’un photographe-sculpteur ou d’un sculpteur-photographe, qui exposera du 4 avril au 18 mai une sélection de nouvelles oeuvres centrée sur le corps, des pièces toutes aussi époustouflantes les unes que les autres.

Source intarissable d’inspiration, le corps a toujours été pour Henri Foucault, comme pour de nombreux sculpteurs, un objet d’étude et de fascination absolue. Henri Foucault ne se contente pas de photographier des corps, il les sculpte et cherche, à partir d’une sélection d’entre eux, d’en exprimer la multitude. Car c’est bien le corps dans sa dimension sculpturale qui l’intéresse, dans ce qu’il a de moins anecdotique. L’enjeu, c’est de le représenter. Sans jamais tomber dans l’érotisme, ni le figuratif.

Sculpteur dans l’âme, Henri Foucault a pourtant choisi depuis longtemps la photographie. À moins que ce ne soit elle qui l’ait choisi ! Au fil des années, l’artiste a développé un univers artistique qui, par le jeu de la lumière, se plaît à réinventer de nouvelles formes de perception. « De cet affrontement entre [...] le lent façonnage d’un volume et la fulgurance de l’acte photographique, » nous dit Dominique Païni, « surgit la possibilité de fusionner la sculpture et la photographie. Photographier et sculpter, sculpter et photographier, c’est cette alternance qui s’accomplit dans l’œuvre d’Henri Foucault ».

Alix Agret, qui signe le très beau texte qui accompagne l’exposition, ajoutera que « les images d’Henri Foucault conjurent la planéité photographique transformant la photographie en médium de la trois dimensionnalité. Comme si, avec un brin de facétie, c’était précisément à travers elle que Foucault tenait à démontrer après Rodin qu’il faut toujours « considérer une surface comme l’extrémité d’un volume ». D’autant qu’Henri Foucault a trouvé dans le corps la matière idéale – sans pourtant la modeler au sens propre - pour maintenir les formes dans un suspens vibratoire qui les fait osciller entre aplanissement et relief ».

Formé à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Henri Foucault a toujours fait des sculptures abstraites, et c’est un vocabulaire abstrait de sculpture qui l’a amené à la photographie. Le photogramme est sa signature. Il varie les papiers, transperce ses images, mêle les techniques de tirage et d’impression, alternant ombre et lumière pour mieux témoigner de l’émiettement du corps, de sa fragilité. Henri Foucault expérimente sans cesse et crée des instantanés photographiques.

La carrière d’Henri Foucault compte déjà bon nombre d’expositions, personnelles et collectives. Ses œuvres figurent parmi de prestigieuses collections privées et publiques comme celles de François Pinault, de Marin Karmitz, de Walter Zalenski, de Manfred Heitin, de Boissonnat, de la Fondation Daniel et Florence Guerlain, du Fonds national d'Art Contemporain, du Musée des Beaux-Arts de Montréal, entre autres.